A l’heure de la coupe du monde de foot-ball, un autre match se joue à volets fermés entre l’UE et la Turquie pour l’adhésion de cette dernière. Le pays d’Ataturk ayant été reconnu officiellement candidat le 3 octobre dernier après des heures de négociation dramatiques.
Ce week-end a donné lieu à un conseil des ministres européens à Bruxelles pour discuter essentiellement du sort de la Constitution et de l’élargissement indéfini. Comme prévu, l’UE s’est donné un temps de réflexion supplémentaire ou plutôt une pause prolongée jusqu’à l’après 2007, année d’élections en France. Même si Giscard pense que l’UE est « sur la bonne voie », le texte passera très certainement à la moulinette et perdra son caractère constitutionnel – l’avait-il réellement d’ailleurs? – pour ne devenir finalement qu’un traité de plus. Toujours mieux que rien, mais qui ne répond toujours pas à la question : A quand une véritable Constitution?
Presque un an, jour pour jour, que l’Europe est en panne. Le plan B promis se fait toujours attendre. Les « nonniens », anti-européens pour la plupart, ne parlent déjà plus que de la France et de 2007. Crions tous en coeur:
Pendant que la France oublie un peu l’Europe pour choyer son Premier Ministre en pleine tourmente Clearstream, Bruxelles distribue les bons points.
Je repensais à Joe, cet adolescent de 17 ans poignardé il y a un mois à Bruxelles pour un baladeur mp3. Et stupeur ce matin en lisant qu’un jeune homme a tiré à bout portant, de sang froid, sur deux femmes et un enfant en plein centre d’Anvers pour seul prétexte qu’ils n’avaient pas la même couleur de peau. La première femme s’en sort blessée. Les deux autres sont morts. L’assassin hospitalisé après avoir reçu une balle en plein torse est un proche de l’extrême-droite flamande.
Le 9 avril prochain auront lieu les élections législatives en Italie. Ce sera l’occasion d’un match au sommet entre l’actuel Président du Conseil, Silvio Berlusconi et l’ancien Président de la Commission Européenne, Romano Prodi.
On ne parle déjà plus des phantomatiques plans B et C franco-français. Au lendemain des NON français et néerlandais, la Commission Européenne a tranché le problème avec le lancement en grande pompe d’un plan D comme « dialogue », « démocratie »…