En matière de Formule 1, il faut reconnaître que le Grand Prix de Turquie à Instanbul, en plus d’avoir un superbe tracé, a été le lieu d’une très belle course dimanche dernier.
Quel rapport avec l’Europe me direz-vous?
Tout serait en effet parfait si la Turquie n’avait pas fait un excès de zèle. Le vainqueur du GP reçoit traditionnellement son trophée des mains d’un responsable de la Fédération automobile nationale ou d’un haut représentant du pays organisateur. En l’occurrence, le vainqueur Felipe Massa, qui savourait sa première victoire, n’a certainement pas prêté attention à celui qui lui a tendu son trophée: Mehmet Ali Talat, le Président de la République turque de Chypre du Nord!
Sauf que la RTCN n’a aucune légitimité internationale et n’est reconnue que par la Turquie (cf. billet précédent Turquie 1-UE 0). Pis, elle empoisonne les relations UE-Turquie, a fortiori dans le cadre de son adhésion éventuelle.
Pied de nez? Enième provocation? Visiblement, personne n’a rien vu et tout le monde s’en moque. Seule la République de Chypre, par la voix de son porte-parole du gouvernement Christodoulos Pashardis, a qualifié ce podium d' »inacceptable et provocateur » et annoncé son intention de porter plainte auprès de la FIA (Fédération Internationale Automobile).
Que dit Bruxelles? Pour l’instant rien. Les yeux sont actuellement rivés sur le Liban mais les prochains élargissements risquent d’être de plus en plus douloureux.