On ne parle déjà plus des phantomatiques plans B et C franco-français. Au lendemain des NON français et néerlandais, la Commission Européenne a tranché le problème avec le lancement en grande pompe d’un plan D comme « dialogue », « démocratie »…
Le programme de communication était bien parti. Un TCE mis provisoirement (?) au placard, une pluie de déclarations de bonne forme sur l’UE depuis le 29 mai. Une Commission « open » et un Jacques Chirac conquérant comme un A380: tel était le visage d’une Europe qui ne voulait plus voir l’échec en face. Une bonne politique marketing doit pourtant se baser sur un produit avec des qualités tangibles et une communication impeccable.
Car c’est vite oublier le mélodrame turc, en octobre dernier, où l’on peut encore s’étonner de la maigre transparence et de l’inexistence de dialogue entre le peuple européen et la Commission. C’est vite oublier le budget britannique « au rabais » pour la période 2007-2013 dénoncé par les eurodéputés.
Heureusement, même quand la Politique ne va plus, le business marche encore et l’on peut toujours compter sur « le » pilier de l’UE: l’économie et le marché unique. Jusqu’à cette semaine en tout cas…
Car la crise tant annoncée perdure et le plan « D » semble de plus en plus improbable. Le gouvernement français pensant que patriotisme rime avec « je suis français, pas européen » au point de chaperonner la fusion entre deux entreprises privées, Suez et GDF, pour contrer une OPA de l’électricien italien Enel sur Suez. L’Espagne n’est pas en reste puisqu’elle vient de voter une loi pour empêcher le rachat d’Endesa par l’Allemand E-On.
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