C’est signé: c’est reparti pour 5 ans de plus avec Jose Manuel Barroso ! Au terme d’un insoutenable suspense et d’une rude bataille avec lui-même comprenant un manifeste de bonnes intentions ainsi qu’une tournée des chefs d’Etat et des eurodéputés, Jose Manuel a su s’imposer à la majorité comme le meilleur d’entre nous – un exploit d’autant plus herculéen qu’il était seul et unique candidat…

Le président sortant de la Commission européenne avait l’appui du Conseil, le Parlement a donc entériné la décision. A quoi bon voter non puisqu’il n’y a pas d’alternative ?

Oui, dans une démocratie de 500 millions d’habitants, seul un homme se dit intéressé pour prendre le leadership. Et quel Européen ! Vive la démocratie, vive l’Europe ! Et puis vive les partis européens : le PPE qui a su se souder autour de son poulain. Car il en fallait du courage et de la langue de bois pour soutenir un tel bilan (cf. article nov. 2008) ! Mais aussi et surtout les socialistes qui se sont massivement couchés comme des crêpes. Rassurez-vous, Martin Schulz aura beau vainement critiquer Barroso, il aura bien sa co-présidence du parlement européen dans 2 ans et demi en échange de sa loyauté. Belle crédibilité pour un « leader » de l’opposition… Quitte à liquider la gauche européenne, autant aller jusqu’au bout !

A présent, je reste dubitatif, hésitant à adopter l’une de ces 3 lectures pour l’avenir de la Commission :

1) Optimiste
Jose Manuel va nous faire oublier son médiocre mandat précédent en appliquant son programme de rêve. Que du bonheur ! 🙂

2) Pessimiste
Jose Manuel a fait le hold-up du siècle et les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent. :-/

3) Cynique
Jose Manuel n’est qu’un simple hochet dans le grand jeu politique européen, cette fois-ci c’était lui, et la prochaine..?

Alors avec quoi rimera Barroso II ? En cette journée funeste pour l’Europe, Jose Manuel mérite en tout cas une petite dédicace musicale avant de le remettre au travail. Bon vent l’ami Jose !

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