Des mois déjà que le feuilleton Hadopi occupe parlementaires, majors et acteurs du web français. J’écrivais en septembre dernier que la France tenterait vainement le forcing pour imposer sa loi (de toute façon déjà dépassée avant même son entrée probable en vigueur) quitte à aller à l’encontre du législateur européen. 6 mois plus tard, après un amendement européen, un acte sarkozien désespéré en novembre et quelques heures de vives débats à l’Assemblée nationale ce mois-ci, retour à la case départ !
Aujourd’hui, les eurodéputés ont voté (à 481 voix pour, 25 voix contre) en faveur d’un texte concernant la sécurité et les libertés fondamentales. Une position qui se résume en une phrase : « garantir l’accès de tous les citoyens à Internet équivaut à garantir l’accès de tous les citoyens à l’éducation et considérant qu’un tel accès ne devrait pas être refusé comme une sanction par des gouvernements ou des sociétés privées. » En gros, Internet est un droit fondamental, on ne peut pas couper la ligne d’un abonné… Un camouflet pour le gouvernement français et sa ministre de la culture, Mme Albanel.
Pour ceux qui se demandent encore à quoi sert le parlement européen et pourquoi voter, voilà une réponse claire ! Heureusement que les voisins européens sont là pour remettre les choses en place quand les députés nationaux font n’importe quoi.