Le système financier américain a finalement pris feu et menace à présent le nôtre. Où déposer notre argent si notre banque fait faillite du jour au lendemain?
Pas une journée ne se passe sans un nouvel événement: Un jour, 400 milliards d’euros versés par le gouvernement irlandais à 6 banques nationales; un autre, la Fortis (banque belgo-néerlandaise) nationalisée par l’Etat belge; un autre, Nicolas Sarkozy qui convoque un G4 européen (France, Allemagne, Italie et Royaume-Uni) et annonce la création d’une société d’Etat de protection des instituts financiers en France. Après le plan Paulson aux Etats-Unis, chacun y va de son plan national de sauvetage en Europe. Même la très libérale Grande-Bretagne renationalise ses banques!
Concurrence libre et non faussée?
C’est le monde à l’envers! Exit les libéralisations, la concurrence libre et non faussée, la Commission valide des pratiques contraires au droit européen. Même les sacro-saints critères de Maastricht (interdiction d’avoir un déficit annuel supérieur à 3 % du PIB et une dette publique supérieure à 60 % du PIB) s’apprêtent à voler en éclats. Même si ce ne sera pas la première exception… ni la dernière. Pour le plus grand plaisir d’Henri Guaino, Monsieur le conseiller très personnel du président Sarkozy, anti-européen notoire, qui n’a jamais caché son désamour pour la monnaie unique et sa mère Union. « L’Etat [français] sera à la hauteur de la crise » affirme François Fillon. Les finances d’Etat n’étaient guère enthousiasmantes avant cette crise, alors après… ?
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