L’histoire est parfois étrange. Alors qu’on parle de plus en plus de François Bayrou – qu’on l’écoute surtout enfin avec considération, voilà que le leader centriste fait encore l’actualité, mais cette fois indirectement.
Alain Duhamel, célèbre journaliste sur RTL et France 2 vient d’être suspendu de ses fonctions le temps de la campagne présidentielle pour avoir dit (en passant…) lors d’un séminaire organisé par les jeunes UDF Paris, le 27/11/2006, qu’il voterait Bayrou. Sauf que le séminaire a été filmé puis déposé sur dailymotion le 8/02/2007. Où le journaliste déclare subtilement préférer Bayrou pour son volontarisme européen.
C’est étrange. D’un côté, je trouve cela naïf voire peu professionnel de sa part d’afficher ses opinions, même dans ce cercle a priori assez fermé. De l’autre, je m’étonne presque d’une mise au repos en considération des nombreuses amitiés pour ne pas dire collusions qui existent entre certains journalistes et politiques. L’objet du délit: (le passage incriminé est au milieu… On parle de centrisme :-p)
[daily]x151aw[/daily]
Bayrou a promis un nettoyage du TCE, l’élimination du Chapitre n°3 et un vote par référendum.
Je ne disais rien d’autre depuis des lustres.
Rectification: Bayrou est pour l’élimination du Chapitre n°3 dans ce qui sera (peut-être dans un avenir proche) notre 1ère Constitution européenne. Ce qui ne veut pas dire non plus qu’il est contre cette partie dans l’absolu.
A lire tes argumentaires antilibéraux, j’ai l’impression que tu ne veux pas – tout court – de cette partie. Ce n’est pas exactement pareil.
Nous sommes d’accord, la partie n°3 sera éliminée du TCE.
C’est normal, une Constitution n’a pas à exprimer et à verrouiller une vision libérale lancée par Hayek dans les années 50 et à laquelle s’accrochent de plus en plus les décideurs politiques à l’opposé même des pratiques et des conceptions des USA.
Et antilibéral n’est pas anti-capital. On s’entend.
Vous avez raison:
>>>>
Au non du « renouveau européen », Bayrou a appelé à « sortir de la crise institutionnelle » dans laquelle est plongée l’Union européenne depuis la victoire du non en France et aux Pays-Bas. « Illisibilité, ultralibéralisme, identité », telles sont, selon lui, les trois causes de la victoire du non. « Il n’est plus temps de poser des emplâtres », a-t-il ajouté, « il faut aller au fond des choses en posant les questions essentielles ».