Jamais crise n’aura été plus salutaire que celle-ci. A mesure que nos valeurs boursières s’étiolent, les plus eurosceptiques d’entre nous commencent à voir du bon dans notre monnaie unique. Mieux encore, même un pays comme l’Islande songe sérieusement à rejoindre l’UE, elle qui s’y est toujours refusée, par refus des quotas de pêche européens. Il faut dire que l’Euro, désormais solide deuxième monnaie mondiale, utilisée par près de 300 millions de consommateurs, résiste mieux à la crise que des « petites » monnaies, surtout celles qui ne sont pas liées à l’Euro par le mécanisme de taux de change européen (anciennement SME) qui impose une parité avec une marge de fluctuation de +/- 15%.
En gros, soyons heureux d’avoir l’Euro car il nous garantit une certaine stabilité comme on a aussi pu le voir avec l’inflation sur le baril de pétrole. Quant aux Etats-membres qui n’ont pas l’Euro, certains s’en sortent plutôt bien, d’autres moins. Quelques irréductibles pays gèrent leur monnaie comme bon leur semble, pour le meilleur et pour le pire: Royaume-Uni, Suède, Pologne, République tchèque, Hongrie, Roumanie, Bulgarie… Soit la fine fleur de l’euroscepticisme + les deux derniers entrants! Cf. carte ci-dessous (Source: Wikipedia/San Jose)
Belle revanche à l’égard des anti-Euro, notamment à l’est, qui risquent les uns après les autres de mettre à jour leur date d’intronisation de la monnaie unique. Dommage que certains doivent attendre une crise pour devenir enfin raisonnables. Un regret qui vaut en matière d’économie ou, plus grave encore, d’écologie…