Ça commence à bouger au niveau d’Europeana, la future bibliothèque numérique européenne (à ne pas confondre avec la European library). Piquée au vif par Google en pleine folie de numérisation de livres, l’Union Européenne avait dégainé « son » projet de numérisation de la culture européenne.
La date de lancement est maintenant fixée : Novembre 2008. Avec des premiers chiffres qui laissent rêveur :
- 2 millions d’ouvrages et de documents multimédias (œuvres musicales, tableaux, photographies, films) fin 2008 – 6 millions d’ici 2010.
- 120 millions d’euros de budget alloués pour 2009 et 2010
- 90 partenaires (musées, archives, bibliothèques, collections audio-visuelles)
Le concept? Viviane Reding, Commissaire à l’Information, le résume en quelques mots:
« La bibliothèque numérique européenne permettra à tous d’accéder facilement et rapidement, depuis leur pays d’origine ou depuis l’étranger, aux œuvres artistiques et littéraires européennes. Ainsi un étudiant tchèque pourra consulter les ouvrages de la British Library sans aller à Londres, tout comme un amateur d’art irlandais pourra admirer la Joconde sans subir les files d’attente du Louvre ».
Contrairement au projet mort né de « Google Killer », j’ai nommé feu Quaero, ce projet semble plutôt bien parti. Les partenaires en présence viennent de toute l’Europe et pas uniquement de l’UE. Citons notamment la Norvège. Mieux encore, on retrouve même les plus eurosceptiques, Danemark et Royaume-Uni en tête. Côté francophone, Europeana bénéficiera de l’apport de la BNF (qui livrera plus de 150 000 ouvrages d’ici la mi-2009) et surtout des archives audiovisuelles de l’INA.
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