Quelques tonnes de rails dans une Europe a minima

4 semaines maintenant que j’observe sans rien avoir à dire. Comme beaucoup, je suis impressionné par l’aplomb européen du Président Sarkozy qui sillone les capitales pour rallier ses partenaires à sa cause du traité désormais « simplifié » à défaut d’être « mini ». La subtilité dialectique n’aura échappé à personne.

Même les plus fédéralistes de tous, Guy Verhofstadt et JC Juncker en tête semblent avoir accepté la pillule après l’avoir formellement refusée. Maintenant que l’air a bien été brassé, « y’a plus qu’à – faut qu’on »! Heureusement, pendant que cette Europe tente de sauver les meubles de l’inondation référendaire et que Nicolas monopolise les médias européens, les médias français se donnent à coeur joie de rappeler un fait heureux.

Après une vingtaine d’années de promesses en l’air, Strasbourg a enfin son (3/4 de) TGV! Un TGV dénommé européen même si son parcours à grande vitesse s’arête en Lorraine… Que l’Alsace aura payé de sa poche, que les utilisateurs paieront aussi (au prix fort). Mais qui mérite tout de même bien autocongratulations et feux d’artifice!

Allez, ne boudons pas notre plaisir. Après la fête, la France oubliera Strasbourg de nouveau pour 20 ans.

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3 réflexions sur « Quelques tonnes de rails dans une Europe a minima »

  1. C’est pourtant simple: nous assistons à la manière européenne de refaire passer par la fenêtre ce qui est sorti par la porte.

    Pour ne pas squatter ton site, j’invite à lire le panégyrique de tout ce qui est resservi aux Européens. L’une des dates les plus mémorables est le déni des NON du 14 juin 2006 par le PE Strasbourg.

    http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?2007/05/28/264-secret-et-opacite-des-negociations-du-traite-simplifie-ersatz-du-tce-ultraliberal

  2. C’est quand même bizarre, cette récurente expression alsacienne d’être à ce point  »délaissé » par Paris. D’autant qu’ayant momentanément vécu également en Alsace, je trouve franchement tout particulièrement infondé un tel discours limite  »paranoïaque ».

    Pour me dédouanner de tout ceci, juste préciser que je suis breton (de Brest) et que le TGV-Atlantique ne va guère à sa vitesse de croisière que de Paris à Rennes et qu’à partir de cette escale – nombreux arrêts compris – il renoue alors avec la vitesse d’un train tout ce qu’il y a de plus classique.

    Mais de là à invoquer là en guise d’explication quelconque complot jacobin mené depuis Paris contre la province, voilà un pas que je ne franchirai pas : les raisons économiques et les flux en marchandises (faute de ferroutage, par exemple) expliquent bien mieux encore un tel phénomène.

  3. La Bretagne n’a pas versé un centime pour le TGV. La Région Alsace a versé des milliards alors que le site propre s’arrête en Lorraine à 136 km de Strasbourg.

    Strasbourg, Capitale de l’Europe, n’a pas d’infrastructure de capitale.

    Sur la ligne Paris-Strasbourg, les trains Corail sont abandonnés, il faut prendre les wagons du TGV bien plus chers.

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